Gérard Émile Joseph Marie Léon Lambert

Gérard Émile est né le 23 mars 1905 à Saint-Fortunat, Chaudière-Appalaches, Qc. Son entrée au christianisme a eu lieu au même endroitle 23 mars 1905, conféré par le curé Plante, ptre.¹  Ses parrains étaient Plante, ptre et ses marraines étaient Éva Lambert, tante paternelle. Le père de Gérard Émile était Godfroid-Éphrem (Zoël) Louis Lambert et sa mère était Alice Marie Octavie Bernadette Dumas. Ses grands-parents paternels étaient Léon Lambert et Félonise (Phélonise) Michel; ses grands-parents maternels étaient Antoine Herménégilde Dumas et Éléonore Bégin. Il a eu une sœur prénommée Carméline. Il était le plus âgé des deux enfants. Il est décédé le 4 juin 1962 à La Sarre, Abitibi, Qc, suite à une attaque cardiaque, à l'âge de 57 ans. Les funérailles se sont déroulées le 7 juin 1962 à La Sarre, Abitibi, Qc et ont été arrangées par Salon Funéraire La Sarre inc.. Sa dépouille a été inhumée le 7 juin 1962 à LaSarre, Qc.^2 3 

• Notes sur le décès

  Décédé à l'Hopital Saint-François.
  
  Funérailles à la Paroisse Saint-André.
  

• Notes générales

  La Sarre 23 janv. 1944
  
  Mon père est né à St. Ferdinand d 'Halifax le 3 mars 1878. En 1903, i1 épousa Alice Dumas né à Lauriervil1e Comté Mégantic P. Qué.
  Nous étions deux enfants : une fil1e Carmen et moi-même, mais je suis seul de vivant.
  Je suis né à St-Fortunat Comté Wolfe le 23 mars 1905. St. Fortunat est situé dans les Alleghanys. Je n’ai pas besoin de vous dire que c’est très montagneux et qu’il y a beaucoup de neige durant le temps
  de l'hiver. Je me rappelle que quand j'étais jeune à ce temps, les voyageurs
  disaient que c'était dans ces places-1à que la neige avait été inventée.
  Je suis al1é deux ans à la petite école et deux ans au Pensionnat St. Louis de Gonzague et trois ans au collège de Victoriaville. Mon père est venu à La Sarre pour y demeurer dans le mois de novembre 1918. Eux partaient pour La Sarre et moi pour le Collège. Vous allez peut-être me dire comment se fait-il que je sois allé au collège seulement au mois de novembre ? C’était l’année de la grippe espagnole. Au jour de l’an, j’ai passé mes vacances chez un de mes oncles et je suis arrivé en Abitibi à la fin du mois de juin 1919.
  Comme je trouvais La Sarre de mon goût et que je voulais revenir au jour de l’an, mon père m’a dit que si je voulais venir au jour de l’an de gagner mes passages. Alors, je suis allé travailler dans un moulin à scie pour gagner mes passages. J’attachais les paquets de lattes. La première fois que je suis venu à La Sarre, il y avait un froid de 40 degrés sous zéro. Je suis débarqué des chars et je n’avais pas pensé de mettre des gants. J’avais un porte manteau et un paquet. N’étant pas habitué à ce froid, je suis arrivé chez moi les mains gelées pour compléter ma première journée dans l’Abitibi. C’était la veil1e de Noël. Un de mes cousins a eu la bonne idée de me faire faire une marche avant la messe de minuit je n'ai pas besoin de vous dire que lorsque nous sommes partis il m’a fait marcher le vent dans le dos mais pour revenir nous avions le vent dans la figure. Alors, je me suis gelé les oreilles. Cela a été mes deux première sortis dans l’Abitibi.
      Pour ne pas me faire prendre à l’imprévu et de ne pas être capable de venir au jour de l'an, j'avais emporté la moitié de mon
  argent avec moi. J'en avais dépensé un peu au collège. Le temps venu de
  venir, mon père m'a envoyé un chèque pour que je puisse prendre un billet
  aller et retour c'est-à-dire l'autre moitié de mon argent que j'avais gagné. Ne connaissant pas ce que c'était un chèque, je ne l'ai pas fait
  changer au collège avant de partir. Je suis arrivé à la gare à Québec pour prendre mon billet. J’ai sorti mon argent et mon fameux chèque. L’homme au guichet me dit nous ne prenons pas de chèque ici mon garçon. Je lui demande un billet pour aller seulement en première classe. Pas assez d'argent encore alors ne sachant comment faire et l'air bien découragé je suppose, l'homme au guichet me propose de prendre un billet de deuxième, car il voyait que j'avais assez d’argent pour ce billet. Mais il me restait seulement que 35 cents dans mes poches et ce fameux chèque que je ne pouvais pas changer pour souper déjeuner et diner. C'est la seule fois que j'ai si bien jeûné.
  Après être sorti du collège, j'ai travaillé au magasin de mon
  père et en 1930 j'ai ouvert la boucherie que j'ai actuellement. Et en 1938 j'ai acheté le magasin de mon père.
  Je me suis marie le 22 juillet 1931 à Reina Mercier, nous avons eu 8 enfants ; 6 sont vivants.
  

Voir la famille de Gérard Émile avec Marie Reina Mercier